Lettre à mon amour inconnu
Ma chérie,
Je m’adresse à toi sans te connaitre, puisque je ne t’ai pas encore trouvé ! Tu m’en vois d’ailleurs désolé. Mais, crois bien que ce n’est pas faute d’avoir essayé !
C’est vrai quoi ! j’ai essayé de chopper toutes les filles en soirée, en espérant que tu fasses partie de la masse, et que je te reconnaitrais à l’étincelle produite par le contact de nos lèvres qui allumerait le feu d’artifice que serait notre amour, mais je ne suis tombé que sur des créatures au moins aussi pathétiques que moi, errant parmi les zombies qui pavent la piste de dance, espérant trouver moins paumés qu’elles pour se dire le lendemain qu’elles ont choppé un beau gosse !
J’ai ensuite essayé en invitant des inconnues à prendre un café, un verre, à diner, au théâtre, au cinéma, à un concert … bref, tout cadre pouvant favoriser ou déboucher sur une conversation qui tout en me passionnant, me donnerait cette intime conviction que toutes les conversations que j’aurais avec cette personne dans le futur seront aussi intéressantes, captivantes, légères, drôles, silencieuses … mais là encore, je n’ai trouvé que des corps à la plastique plus éloquente que le peu d’esprit dont elles disposaient.
Il faut aussi préciser qu’avec tout ça, je me suis fait une petite réputation qui a du en rebuter plus d’une. En même temps, je comprends qu’un mec qui drague ou chope presque tout ce qui bouge n’intéresse pas spécialement les filles un tant soit peu intègres. Ce qui est dommage, puisque ce sont ces mêmes filles qu’il serait intéressant de rencontrer.
Alors je continue, je pioche dans ce grand chapeau qu’est devenu le répertoire de mon téléphone, espérant un jour tirer le bon numéro (tout mauvais jeu de mots à part !).
Puis, une nuit, j’ai rêvé de toi. Très bizarre cette sensation que j’avais en voyant ton visage totalement inconnu et pourtant si familier ! T’aurais je déjà rencontré sans te reconnaître ? Probable ! Aurais-je fait l’erreur d’accorder à l’une de toutes ces filles moins d’attention qu’elle n’en méritait ? Sûrement !
Mais alors, quelle part de responsabilité as tu dans l’histoire ? C’est de ta faute aussi si tu t’es arrêté à ce que te racontais toutes ces copines bien attentionnées, qui en voulant te protéger d’une sordide histoire d’un soir, ont presque réussi à te faire rater l’occasion de vivre quelque chose d’intéressant, ou du moins de plus significatif que ces histoires que tu multipliais de ton coté !
Je dis presque, parce que comme moi, tu savais que j’existais. Dans ce rêve tu étais vraiment là, et toi aussi tu m’as vu … tu l’as entendu cette voix qui te disait : jacques a dit : soit heureuse ! … et d’une certaine manière, tu savais qu’en prenant la main que je te tendais, tu n’aurais pas de gage !
Soyons réalistes, nous n’échangerons pas nos vies de romantiques mondains à celle d’un couple confortablement satisfaits de s’être trouvés ! Nous ne saurions nous en contenter. Et toutes mesures respectées, en Don-Juans des temps modernes (si tel est le nom de notre époque), nous continuerons à nous rechercher, dans d’autres personnes, d’autres sphères ; à rechercher cette sensation de premier regard qui reste fixé, ce tremblement des genoux accompagné du battement de cœur qui nous étrangle quelques centièmes de secondes avant le premier baiser, la maladresse que nous avons à ce moment là, cette sensibilité exacerbée que nous perdons à l’instant même ou ce premier baiser est fini … toute la question alors est de savoir si nous nous retrouverons encore une fois !
Et si ça ne devait plus arriver ? Et si ça ne se produisait qu’une fois dans une vie ? d’accord nous aurions vécu une histoire plutôt singulière qui laisserait ce petit goût sucré dans nos bouches à chaque fois qu’on y penserait, nous aurions échangé toutes ces théories sur la vie, ce qui fait qu’elle soit belle, ce que nous en attendons …mais une fois une nouvelle quête commencée, est ce que nous ne serions pas nostalgiques de tous ces moments laissés derrière, de ce que nous oublions pour laisser de la place dans nos esprits à ce que nous nous apprêtons à vivre ?
Avec ce qu’elle a de rebutant, je suis surpris de constater l’excitation que fait naître en moi la perspective de repasser par tous ces spectres de personnes insignifiantes avant de te retrouver; des efforts que j’aurais à fournir afin d’avoir la délicatesse nécessaire pour leur expliquer, sans que cela ne les abîme encore plus, que ce n’est pas de leur faute; des nuits que je serais pressé d’atteindre pour refaire ce rêve, puis de mes réveils répétés chacunes de ces nuits en me rendant compte que je ne suis pas dans le bon rêve …
Je te concéderais volontiers que, la manière que j’ai de me poser en signe d’une chance formidable dont tu bénéficierais s’il t’arrivait de me rencontrer, est passablement prétentieuse. Toutefois, lorsque je parle de moi de cette façon, c’est bien parce que je te considère de la même manière.
Imagine la chance extraordinaire qu’auraient toutes les personnes qui ont la même vision et utilité du désir s’il leur arrivait de se rencontrer. Imagine un peu qu’à chaque fois qu’on est tentés d’oublier ce que nous cherchons dans cette vie pour nous contenter du bien peu qu’elle a souvent tendance à nous offrir, nous ayons la chance de raviver ce désir qui nous meut par un signe, un visage qu’on verrait dans un nuage, un regard furtivement croisé dans la rue, une rencontre unique et savoureuse … sans pour autant que ce qui entretient ce désir le satisfasse, auquel cas il perdrait son intérêt.
Tu pourrais déceler dans ce que je dis, à la fois une envie et une non-envie de rencontrer l’objet de mon désir. Mais ce désir ayant pour objet une personne qui en a la même vision, cette personne aurait autant besoin que moi de ne pas aller jusqu’à la réalisation du fantasme puisqu’alors il n’en serait plus un !
Que l’unique finalité soit le désir lui-même ! Qui d’autre que toi peut comprendre ça ?!
Je sens que je me perds dans des réflexions pseudo-philosophiques qui ne m’avancent pas plus dans la résolution de mon problème !
Mais après tout, de quel problème s’agit-il ? N’est ce pas là exactement ce que je recherche ? N’est ce pas le charme de cet eternel doute qui donne un minimum de matière à réfléchir pour occuper mes neurones, et leur éviter l’abrutissement quotidien qu’ils subissent du fait de mon insipide réalité ?
Finalement, qu’est ce qui me rendrait le plus heureux ? De savoir que tu existes, ou de ne pas en être sûr ?
Je m’adresse à toi sans te connaitre, puisque je ne t’ai pas encore trouvé ! Tu m’en vois d’ailleurs désolé. Mais, crois bien que ce n’est pas faute d’avoir essayé !
C’est vrai quoi ! j’ai essayé de chopper toutes les filles en soirée, en espérant que tu fasses partie de la masse, et que je te reconnaitrais à l’étincelle produite par le contact de nos lèvres qui allumerait le feu d’artifice que serait notre amour, mais je ne suis tombé que sur des créatures au moins aussi pathétiques que moi, errant parmi les zombies qui pavent la piste de dance, espérant trouver moins paumés qu’elles pour se dire le lendemain qu’elles ont choppé un beau gosse !
J’ai ensuite essayé en invitant des inconnues à prendre un café, un verre, à diner, au théâtre, au cinéma, à un concert … bref, tout cadre pouvant favoriser ou déboucher sur une conversation qui tout en me passionnant, me donnerait cette intime conviction que toutes les conversations que j’aurais avec cette personne dans le futur seront aussi intéressantes, captivantes, légères, drôles, silencieuses … mais là encore, je n’ai trouvé que des corps à la plastique plus éloquente que le peu d’esprit dont elles disposaient.
Il faut aussi préciser qu’avec tout ça, je me suis fait une petite réputation qui a du en rebuter plus d’une. En même temps, je comprends qu’un mec qui drague ou chope presque tout ce qui bouge n’intéresse pas spécialement les filles un tant soit peu intègres. Ce qui est dommage, puisque ce sont ces mêmes filles qu’il serait intéressant de rencontrer.
Alors je continue, je pioche dans ce grand chapeau qu’est devenu le répertoire de mon téléphone, espérant un jour tirer le bon numéro (tout mauvais jeu de mots à part !).
Puis, une nuit, j’ai rêvé de toi. Très bizarre cette sensation que j’avais en voyant ton visage totalement inconnu et pourtant si familier ! T’aurais je déjà rencontré sans te reconnaître ? Probable ! Aurais-je fait l’erreur d’accorder à l’une de toutes ces filles moins d’attention qu’elle n’en méritait ? Sûrement !
Mais alors, quelle part de responsabilité as tu dans l’histoire ? C’est de ta faute aussi si tu t’es arrêté à ce que te racontais toutes ces copines bien attentionnées, qui en voulant te protéger d’une sordide histoire d’un soir, ont presque réussi à te faire rater l’occasion de vivre quelque chose d’intéressant, ou du moins de plus significatif que ces histoires que tu multipliais de ton coté !
Je dis presque, parce que comme moi, tu savais que j’existais. Dans ce rêve tu étais vraiment là, et toi aussi tu m’as vu … tu l’as entendu cette voix qui te disait : jacques a dit : soit heureuse ! … et d’une certaine manière, tu savais qu’en prenant la main que je te tendais, tu n’aurais pas de gage !
Soyons réalistes, nous n’échangerons pas nos vies de romantiques mondains à celle d’un couple confortablement satisfaits de s’être trouvés ! Nous ne saurions nous en contenter. Et toutes mesures respectées, en Don-Juans des temps modernes (si tel est le nom de notre époque), nous continuerons à nous rechercher, dans d’autres personnes, d’autres sphères ; à rechercher cette sensation de premier regard qui reste fixé, ce tremblement des genoux accompagné du battement de cœur qui nous étrangle quelques centièmes de secondes avant le premier baiser, la maladresse que nous avons à ce moment là, cette sensibilité exacerbée que nous perdons à l’instant même ou ce premier baiser est fini … toute la question alors est de savoir si nous nous retrouverons encore une fois !
Et si ça ne devait plus arriver ? Et si ça ne se produisait qu’une fois dans une vie ? d’accord nous aurions vécu une histoire plutôt singulière qui laisserait ce petit goût sucré dans nos bouches à chaque fois qu’on y penserait, nous aurions échangé toutes ces théories sur la vie, ce qui fait qu’elle soit belle, ce que nous en attendons …mais une fois une nouvelle quête commencée, est ce que nous ne serions pas nostalgiques de tous ces moments laissés derrière, de ce que nous oublions pour laisser de la place dans nos esprits à ce que nous nous apprêtons à vivre ?
Avec ce qu’elle a de rebutant, je suis surpris de constater l’excitation que fait naître en moi la perspective de repasser par tous ces spectres de personnes insignifiantes avant de te retrouver; des efforts que j’aurais à fournir afin d’avoir la délicatesse nécessaire pour leur expliquer, sans que cela ne les abîme encore plus, que ce n’est pas de leur faute; des nuits que je serais pressé d’atteindre pour refaire ce rêve, puis de mes réveils répétés chacunes de ces nuits en me rendant compte que je ne suis pas dans le bon rêve …
Je te concéderais volontiers que, la manière que j’ai de me poser en signe d’une chance formidable dont tu bénéficierais s’il t’arrivait de me rencontrer, est passablement prétentieuse. Toutefois, lorsque je parle de moi de cette façon, c’est bien parce que je te considère de la même manière.
Imagine la chance extraordinaire qu’auraient toutes les personnes qui ont la même vision et utilité du désir s’il leur arrivait de se rencontrer. Imagine un peu qu’à chaque fois qu’on est tentés d’oublier ce que nous cherchons dans cette vie pour nous contenter du bien peu qu’elle a souvent tendance à nous offrir, nous ayons la chance de raviver ce désir qui nous meut par un signe, un visage qu’on verrait dans un nuage, un regard furtivement croisé dans la rue, une rencontre unique et savoureuse … sans pour autant que ce qui entretient ce désir le satisfasse, auquel cas il perdrait son intérêt.
Tu pourrais déceler dans ce que je dis, à la fois une envie et une non-envie de rencontrer l’objet de mon désir. Mais ce désir ayant pour objet une personne qui en a la même vision, cette personne aurait autant besoin que moi de ne pas aller jusqu’à la réalisation du fantasme puisqu’alors il n’en serait plus un !
Que l’unique finalité soit le désir lui-même ! Qui d’autre que toi peut comprendre ça ?!
Je sens que je me perds dans des réflexions pseudo-philosophiques qui ne m’avancent pas plus dans la résolution de mon problème !
Mais après tout, de quel problème s’agit-il ? N’est ce pas là exactement ce que je recherche ? N’est ce pas le charme de cet eternel doute qui donne un minimum de matière à réfléchir pour occuper mes neurones, et leur éviter l’abrutissement quotidien qu’ils subissent du fait de mon insipide réalité ?
Finalement, qu’est ce qui me rendrait le plus heureux ? De savoir que tu existes, ou de ne pas en être sûr ?
9 Comments:
Oula ! je vois que tu délires mon vieux ! Ton amour t'en a un ! c'est moi un point c'est tout. dans deux semaines nous ferons l'amour sous les coco ... enfin datiers et tu oublieras ton spleen ! en tous cas bravo, ca m'en bouche un coin tellment c bien ecri !
Euh!! Qui que tu sois, je suis int�ress�! Hmmm � le troisi�me palmier sur la droite? Je serais l� tous les jours de 14h � 16h!
ahein ! tu m'as déjà oublié ! trisye je suis en attendant que tu retrouves la raison !
alala kel lover ce younes
ouuuuh c'est bien compliqué tout ça...
enfin tu sais ce que je pense de l'amour passion et des visages qu'on voit dans les rêves... :X
donc pour répondre à the ultimate question of your article, je dirais que ce qui te rendra heureux c'est un jour de te retourner sur ton parcours et de rendre compte de la chance d'avoir rencontré une personne pour laquelle ton petit coeur n'a pas battu, tes jambes n'ont pas tremblé mais pourtant c'est ELLE et même s'il a fallu du temps pour t'en rendre compte, tout est LA... voilou c'est tout le mal que je souhaite ;)
Pour le reste j'te bisoute et attention aux dattiers, y'a sûrement des saloperies de ptites bêtes qui s'y baladent et qui aiment la chair fraîche (mais pas argentée uhuh quel humour bien moisi) et donc ne feraient qu'une bouchée de toi et de ta dulcinée !
Decoule d'une certain imaturité virile (ou pas) !!! imagination debordante et stylement correct mais surtout tres inutile. Presente certains symptomes de ce qu'on appel l'irresponsabilité. Je pense avoir fait le tour , mais je pense surtout que tu aura du mal a croire que ce soit moi qui t'ecris !
Mais ce n'est surement que pour ton essai mais par rapport à tellement de choses
Amine
j'ai pas tout saisi ...
mais je crois que je répondrais simplement que j'ai jamais eu la prétention d'être mature ou responsable, et mon blog est bien là pour me le rappeler ...
par contre si c'est le amine auquel je pense, ne m'ayant pas vu depuis plus de trois ans, je ne pense pas que tu aies une idée de ce qu'est Younes version 2.1 ...
en revanche je serais content d'en discuter, pourquoi pas sur msn : stoicien@gmail.com :)
à bientôt j'espére!
Ceci fait donc une raison de plus; aprés t'avoir jugé, et comme tu l'avais tjrs fais; je me permetterai de rester sans avis variant! Tu ignore meme qu'on s'est souvant parlé sur msn comme tu l'a proposé, je dirai que j essayais de te parler!
Mais Mossieu se reprends pour le parisien! j'espere que tu aura assez de mg pour apercevoir mes pensées !!!!
hope ya enjoyin'
Amine
magiquement écrite
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